Maman a tort : trois raisons de regarder la série de France 2

Une histoire saisissante et émouvante. «J’ai deux mamans, mais je ne sais plus laquelle est la vraie». Le visage fermé et assis devant des dessins troublants et légèrement morbides qu'il vient de colorier, le petit Malone, trois ans et demi, inquiète le psychologue de son école Vasile (Samuel Theis). Si tout le monde croit que l'enfant fait preuve d'une imagination sans borne, Vasile va décider de le croire et demande de l'aide à la commandante de police Marianne (Anne Charrier). Débute alors une enquête aux multiples rebondissements qui plonge dans les méandres de la mémoire enfantine et qui tient en haleine jusqu'au sixième et dernier épisode de la série.

Anne Charrier, une flic de choc. La série est portée par l'actrice de 44 ans, impeccable dans le rôle de Marianne, une flic brute de décoffrage aux multiples fêlures qui n'en fait qu'à sa tête. Sous cette carapace se cache une femme au grand coeur et très seule. L'interprétation sans faute d'Anne Charrier a été récompensée il y a quelques semaines au festival Séries Mania de Lille par le prix de la Meilleure actrice. «Maman a tort» dresse deux autres portraits de femmes fortes assez éloignées sur le papier de l'héroïne, qui entretiennent chacune un rapport différent avec la maternité : Angie (Camille Lou) -que l'on retrouve avec plaisir après «Les Bracelets rouges» - et Amanda (Sophie Quinton).

Découvrir Le Havre et ses environs. La ville normande est un personnage à part entière du récit. Les difficultés économiques et la détresse sociale de la région sont vaguement évoquées et la plupart des plans sont une occasion de découvrir Le Havre, ses terres industrielles et les paysages côtiers verdoyants alentours où les falaises tombent dans la mer. 

«Maman a tort», à partir de mercredi 23 mai à 21 heures sur France 2